Festival BACH de lausanne
Baroque Academy

Notule du concert 9

Nul besoin d’en dire plus sur Bach, Haendel et Vivaldi. En revanche, d’Andreas Kirchoff, on sait qu’il occupa un poste de prestige de musicien municipal à Copenhague, se produisant non seulement dans les églises de la ville, devant les magistrats et dans des lieux privés, mais également à la cour lors d’occasions festives et de célébrations universitaires. Léguée en 1732 à l’Université d’Uppsala, la Collection Düben conserve quelques-uns de ses manuscrits. Du nom de son fondateur, l’organiste et compositeur suédois Gustav Düben (ca 1628-1690), cette collection comprend une grande partie de la musique baroque du XVIIe siècle. Au sein de l’impressionnante dynastie Bach, nombreux sont ceux qui ont porté le double prénom de Johann Christoph. Celui qui nous occupe était tout à la fois le cousin germain du père de Johann Sebastian et l’oncle de Maria Barbara Bach, première épouse de Johann Sebastian. Organiste à 20 ans à l’église d’Arnstadt (premier poste de Bach) puis à Eisenach (la ville natale du Cantor), il est, pour Carl Philipp Emanuel, «le grand compositeur si expressif» et le meilleur de la dynastie Bach ayant précédé Sebastian. Bach lui-même le qualifiait de «profond compositeur». Il nous laisse 75 motets, 6 cantates et une quarantaine de concertos pour orgue. Cavalli pour sa part, s’impose, à la suite de Monteverdi, comme un des plus grands créateurs d’opéras du XVIIe siècle. À la rencontre, sur ce terrain, du Napolitain Vinci, successeur d’Alessandro Scarlatti à la Chapelle Royale de Naples, qui ne nous lègue pas moins de 37 ouvrages. Heureux temps…

Daniel Robellaz