Christophe Rousset, clavecin
Alban Richard, danseur et chorégraphe 

Max Fossati, assistant chorégraphique

« Suites dansées »

Programme surprise annoncé au moment du concert par Christophe Rousset

« Je ne croirai qu’en un dieu qui danse », disait Nietzsche. Alban Richard seul se laisse imprégner par le son, le style, les rythmes et donne libre cours à son invention. Son langage fluide et très personnel est inspiré par le son et les impulsions du claveciniste qui, à son tour, se laisse envoûter par le geste. Pour rendre cette relation entre la musique et la danse plus vivante et risquée, chaque récital s’appuie sur un programme toujours renouvelé. Christophe Rousset, l’un des plus grand interprètes du répertoire baroque français, choisit les œuvres musicales au dernier moment parmi les suites de danse de François Couperin dont on célèbre cette année le 350^ème anniversaire de la naissance, et d’autres compositeurs français des 17^ème et 18^ème siècles. Alban Richard développe une danse improvisée durant le récital. Chaque concert est unique. Et le public, placé à proximité des artistes, partage, tel un work in progress, l’intimité du travail en train de se faire.

Récital pour l’éminent claveciniste Christophe Rousset et le danseur-chorégraphe Alban Richard, Suites dansées tire son originale beauté d’une conversation tissée de gestes et de notes. Ce baroquisme envoûtant se déploie dans la magnifique salle Utopia du Conservatoire de Lausanne.

Sur scène, deux artistes d’exception, Christophe Rousset, claveciniste et directeur musical de la formation Les Talens Lyriques et Alban Richard, danseur, chorégraphe et directeur du Centre chorégraphique national de Caen en Normandie. Qui mène la danse ? Nul ne saurait le dire tant l’échange demeure intense.

Partitions des corps et des cordes, Suites dansées est à chaque représentation unique, car le récital s’appuie sur un programme toujours renouvelé. Le musicien interprète des œuvres de Couperin et du répertoire du XVII^e siècle et le danseur exécute en regard des mouvements improvisés.

Alternance de gavottes, gigues, menuets, les quatre séquences musicales soulèvent une gestuelle fluide qui emprunte quelques motifs à la danse baroque. Avec délicatesse, les deux solistes sculptent l’espace et le temps, et leur conversation intime s’épanouit avec la complicité du public. Dans ce jeu captivant, les impulsions du claveciniste se laissent à leur tour emporter par la vivacité de la danse et le désir de voir le corps du danseur devenir le fantôme de la musique. Là s’invente une expérience sensible et captivante.

Veneranda Paladino

Production déléguée : Les Talens Lyriques
Coproduction : centre chorégraphique national de Caen en Normandie,
ensemble l’Abrupt, scène nationale d’Orléans