Biographie de Carlo Vistoli
En peu d’années, Carlo Vistoli a atteint le firmament des contre-ténors sur les plus grandes scènes du monde. Il séduit par la beauté chaleureuse de son timbre tout en impressionnant par des moyens techniques qui lui permettent de dresser des portraits psychologiques complets des personnages incarnés.
Guitariste et pianiste de formation, Carlo Vistoli entame ses études de contre-ténor en 2007. Il est lauréat de concours prestigieux : Premier prix du Concours Cleto Tomba en 2012, Prix du public et Prix Farinelli au Concours de Chant Baroque de Naples en 2013 ou encore, la même année, le Premier Prix au Concours Renata Tebaldi (catégorie baroque).
En 2015, son entrée au Jardin des Voix des Arts Florissants (William Christie) provoque une accélération significative de sa carrière, avec des concerts à travers le monde entier. Parallèlement, Carlo Vistoli prend part à des productions importantes au Festival de Ravenne ou au Festival des Deux Mondes de Spoleto, sans oublier La Fenice de Venise ou le Teatro Regio de Turin.
En 2017, il est sélectionné par Sir John Eliot Gardiner pour le rôle d’Umana Fragilità dans Il Ritorno d’Ulisse in Patria et, surtout, celui d’Ottone de L’Incoronazione di Poppea pour la gigantesque tournée Monteverdi 450. De ce fait, il se produit aussi bien en Europe (Berlin, Edimbourg, Lucerne, Paris, Salzbourg, Venise…) qu’aux États-Unis (Chicago, New York).
Les trois dernières saisons ont été éblouissantes : La Rappresentatione di Anima e di Corpo de Cavalieri au Theater an der Wien avec Giovanni Antonini dans une mise en scène de Robert Carsen ;; Orfeo ed Euridice (rôle-titre) de Gluck au Komische Oper de Berlin dans la mise en scène de Damiano Michieletto, ainsi qu’à l’opéra de Valencia et de Rome dans la version de Robert Carsen. Il incarne un brillantissime Tolomeo dans Giulio Cesare de Händel sous la direction de Philippe Jaroussky à Paris à nouveau dans une mise en scène de Damiano Michieletto ainsi que Ruggiero dans Alcina à Florence aux côtés de Cecilia Bartoli. Enfin, il chante pour la première fois Nerone dans L’incoronazione di Poppea au Staatsoper de Berlin ainsi que Farnace dans Mitridate de Mozart.
En 2024, Carlo Vistoli chante cette fois-ci les rôles-titres de Rinaldo et Giulio Cesare, ce dernier aux cotés de Cecilia Bartoli en Cleopatra au Staatsoper de Wien et à l’opéra de Monaco. Il fait également ses débuts scéniques aux États-Unis à l’Opéra de San Francisco, comme Arsace dans Partenope de Händel.
Carlo Vistoli a signé une discographie déjà considérable pour plusieurs labels parmi lesquels on peut citer Brilliant, Tactus, Arcana, Bongiovanni et La Musica.
C’est chez Harmonia Mundi que va sortir cet automne son tout nouvel album Sacro Furore dédié à la musique sacrée de Vivaldi qu’on pourra entendre en concert à Paris, Berlin, Lausanne, Lisbonne…
Biographie de l’Akademie für Alte Musik de Berlin
L’Akademie für Alte Musik de Berlin (Akamus) fête son quarantième anniversaire en 2022. Fondé en 1982 à Berlin, cet ensemble est désormais l’un des meilleurs orchestres de chambre jouant sur instruments d’époque.
Pendant quarante ans, l’Akamus a démontré la variété de ses talents en donnant des concerts aux programmes passionnants, contribuant de manière significative à la redécouverte de la musique de Carl Philipp Emanuel Bach et de Georg Philipp Telemann. L’ensemble a peu à peu soigneusement élargi son répertoire principal, centré sur les périodes baroque et classique, aux œuvres du XIXe siècle, notamment avec un cycle récent et très applaudi intitulé « Les symphonies de Beethoven et leurs modèles ».
Que ce soit à New York, Tokyo, Londres ou Buenos Aires, l’Akamus est un invité très demandé dans les principales salles de concert en Europe et au-delà. À Berlin, sa ville d’origine, l’Akamus est l’un des piliers de la vie culturelle : depuis plus de 35 ans, l’orchestre y donne sa propre série de concerts au Konzerthaus et se consacre régulièrement à l’opéra baroque au Staatsoper berlinois depuis 1994. L’Akamus est aussi régulièrement invité à jouer au Prinzregententheater de Munich, où il organise une série de concerts depuis 2012.
L’Akamus joue sous la direction alternée de ses deux premiers violons, Bernhard Forck et Georg Kallweit, ainsi que de chefs d’orchestre triés sur le volet. L’ensemble entretient depuis longtemps un partenariat artistique très étroit avec René Jacobs, mais cela n’a pas empêché Emmanuelle Haim, Bernard Labadie, Paul Agnew, Diego Fasolis, Fabio Biondi, Rinaldo Alessandrini et Christophe Rousset de venir récemment diriger l’orchestre.
L’Akamus travaille aussi régulièrement avec des solistes de renommée internationale comme Isabelle Faust, Antoine Tamestit, Kit Armstrong, Alexander Melnikov, Anna Prohaska, Michael Volle et Bejun Mehta. Avec la compagnie de danse Sasha Waltz & Guests, ils ont créé un spectacle sur Didon et Énée de Henry Purcell, qui a connu un succès international et été exécuté en de nombreux endroits, de Berlin à Sydney. Il ne faut pas oublier de mentionner la coopération très féconde de l’Akamus avec le chœur de chambre du RIAS, qui a commencé il y a une trentaine d’années et a été tout aussi formatrice pour les deux ensembles. L’Akamus entretient par ailleurs un partenariat étroit avec le Chœur de la radio bavaroise.
Les enregistrements de l’ensemble ont remporté tous les grands prix décernés à des disques classiques, notamment le Grammy Award, le Choc de l’année et le Prix annuel des critiques de disques allemands. En 2006, l’orchestre a reçu le prix Telemann de la ville de Magdebourg et, en 2014, la médaille Bach de la ville de Leipzig.